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ÉCONOMIE ET ​​GESTION.

Les maires sont-ils plus responsables de la politique fiscale de la commune lorsqu'il existe une possibilité de réélection ?

28 septembre 2021

Chercheuse responsable : Eduarda Miller de Figueiredo

Le titre de l'article : L'INFLUENCE DE LA RÉÉLECTION SUR LES POLITIQUES FISCALES INFRANATIONALES

Auteurs de l'article : Fernanda L. Marciniuk et Mauricio S. Bugarin

Lieu d'intervention : Brésil

Taille de l'échantillon : 5 568 communes.

Secteur : Autres

Type d'intervention : Effets de la réélection

Variable d'intérêt principal : Indicateurs fiscaux et coefficients des variables qui identifient les maires en attente de réélection et ceux sans attente de réélection

Méthode d'évaluation : Données de panel et différences de différences

Problème de politique

La littérature appelle « l' effet titulaire » le candidat qui occupe déjà le poste de maire et se présente à la réélection, se présentant ainsi aux élections dans des conditions plus favorables que ses concurrents. Car en plus de disposer déjà d’une plus grande visibilité politique, elle dispose également de la structure administrative des ressources publiques (Ferejohn, 1977 ; Uppa, 2008). De ce fait, les maires utilisent ces privilèges pour leur auto-promotion et, par conséquent, la réélection générerait une augmentation irresponsable des dépenses dans les municipalités dont les maires se présentent à la réélection (Brambor et Ceneviva, 2012).

Le soi-disant « cycle économique politique » ou « cycle politique-budgétaire », également mis en évidence dans la littérature, est une incitation qui motive les politiciens en exercice à intensifier leurs dépenses dans les périodes proches des élections dans le but d'augmenter la probabilité de redistribution des dépenses. -élection (Nordhaus, 1975 ; Sakurai et Menezes-Filho, 2011).

D’un autre côté, la réélection sert également de mécanisme pour contrôler et punir le mauvais dirigeant (Nery, 2013). Puisque le mandat unique limite la capacité d’exécuter des services et des travaux publics, encourageant la discontinuité de l’administration publique. En d’autres termes, des arguments théoriques qui définissent la réélection comme un mécanisme générateur de transparence et de contrôle démocratique.

Contexte d'évaluation

Au Brésil, les données montrent qu'il y a une augmentation des dépenses courantes et des dépenses totales des municipalités les années d'élection et que des dépenses plus importantes augmenteraient la probabilité de réélection ou d'élection d'un partisan au niveau municipal (Sakurai et Menezes-Filho, 2008). et 2011). En outre, Ferraz et Finan (2010) démontrent que les maires qui envisagent de rester en fonction pour un autre mandat seront, en moyenne, moins corrompus que les maires qui ne sont pas incités à se réélire.

Meneguin et Bugarin (2001) construisent un modèle dynamique qui mesure l'effet de la réélection sur les décisions de dépenses du gouvernement infranational brésilien. Démontrer qu’il y a une réduction du bénéfice marginal du déficit au premier mandat lorsque la réélection est certaine. Dans lequel, plus la probabilité de réélection est grande, moins il est disposé à avoir des dépenses supérieures aux revenus, étant donné que le gouverneur devra lui-même supporter les déficits au cours du mandat suivant.

Détails de la politique

La Loi sur la responsabilité budgétaire (LRF) établit des normes de finances publiques qui visent une gestion budgétaire responsable. Exiger du gestionnaire public qu'il respecte les limites, conditions et paramètres en matière de recettes et de dépenses, évitant ainsi l'apparition de déficits successifs dans les comptes gouvernementaux. Ainsi, la LRF fixe une limite prudentielle à 57 % et un plafond à 60 % des recettes nettes courantes pour l'ensemble des dépenses de personnel des communes.

Cependant, les municipalités ont néanmoins consacré une grande partie de leur budget au paiement des fonctionnaires. Entre 2001 et 2012, les municipalités ont consacré en moyenne 49 % de leurs recettes nettes courantes à la rémunération du personnel.

En réfléchissant à l'ensemble de cette situation, le travail a analysé empiriquement l'influence de la réélection du maire sur la viabilité financière de l'entité.

Détails de la méthodologie

Pour analyser les impacts possibles de la réélection sur la gestion fiscale municipale, les auteurs ont utilisé deux modèles : (i) les modèles de données de panel classiques, pour un ensemble de 5 568 municipalités (2001-2012), et (ii) les différences dans les différences, pour 2 006 municipalités ( 2004-2008). Pour cette analyse, les variables dépendantes étaient les indicateurs fiscaux de la municipalité et les coefficients des variables qui identifient les maires pour le premier mandat qui devraient être réélus et ceux qui ne devraient pas être réélus, comme suit :

Ainsi, une signification statistique dans ou signifie un comportement différent du maire du premier mandat par rapport au maire du deuxième mandat.

À l’aide des données du Tribunal Électoral Supérieur (TSE), un ensemble de variables de contrôle a été construit d’un point de vue politique : alignement politique des partis, fragmentation législative, indicateur de compétitivité de l’exécutif, participation populaire et idéologie du parti. Un ensemble de variables a également été créé pour les caractéristiques personnelles des maires : sexe, éducation et âge. Et enfin, un ensemble de variables de contrôle a été créé avec les aspects économiques des communes : taux de pauvreté, indice de Gini, taux d'analphabétisme et population.

Résultats

Les résultats utilisant l’approche des données de panel indiquent que les municipalités dans lesquelles les maires sont maires pour leur premier mandat ont tendance à avoir un effet positif sur le résultat primaire. Autrement dit, un maire qui se présente à une réélection génère, en moyenne, un excédent primaire de 0,11% du produit intérieur brut (PIB) municipal supérieur à celui d'un maire pour un second mandat. Dans lequel les maires de , ont un impact plus fort que leurs pairs de , avec 0,07% du PIB municipal. Ce résultat corrobore ce qui a été affirmé par Meneguin et al. (2005), qui concluent que le maire est plus responsable de la politique fiscale de la municipalité lorsqu'il existe une possibilité de réélection, étant donné qu'il devra lui-même supporter le futur fardeau de la dette publique.

Un autre résultat constaté est le fait que les maires présentent une augmentation de 0,059% en moyenne du PIB municipal avec la masse salariale des fonctionnaires et une réduction des dépenses en investissements en capital. Cet effet a également été observé chez les maires de , mais dans une moindre mesure.

Les estimations du modèle Differences in Differences suggèrent que l’attente d’une réélection a un effet positif sur l’excédent primaire des communes. Dans lesquels ils indiquent que l’effet est beaucoup plus fort dans les municipalités ayant une plus grande viabilité financière.

Leçons de politique publique

Des preuves empiriques démontrent que l’attente d’une réélection municipale a une influence positive sur certains aspects de la politique budgétaire, c’est-à-dire qu’elle indique que les maires lors de leur premier mandat avec des attentes de réélection présentent une politique budgétaire plus durable. Ainsi, l’attention est attirée sur les effets néfastes potentiels de la fin de la réélection sur la politique budgétaire infranationale.

Référence

MARCINIUK, Fernanda L.; BUGARIN, Maurício S. L'influence de la réélection sur les politiques budgétaires infranationales. Journal brésilien d'économie, v. 73, p. 181-210, 2019.