PDI

Outils d'accessibilité

VBibliothèques

Vérifiez l'inscription de l'établissement dans le système e-MEC ici


ÉCONOMIE ET ​​GESTION.

Quel est l’impact des articulations intra-partis sur les performances électorales ?

19 janvier 2021

Chercheur responsable : Adriano Valladão Pires Ribeiro

Titre de l'article : ARTICULATIONS INTRAPARTIS ET PERFORMANCES ÉLECTORALES AU BRÉSIL

Auteurs de l'article : George Avelino, Ciro Biderman et Leonardo S. Barone

Lieu d'intervention : Brésil

Taille de l'échantillon : 266 communes

Thème majeur : Politique économique et gouvernance

Type d'intervention : Impact sur les votes des députés de l'élection d'un maire dans la commune lors de l'élection précédente

Variable d'intérêt principal : Proportion de votes pour le parti

Méthode d'évaluation : Régression discontinue

Problème de politique

Un homme politique populaire à l’échelle nationale serait en mesure d’orienter les votes vers des candidats locaux lors des élections, mais quelle importance les hommes politiques locaux joueraient-ils pour influencer les électeurs à choisir un certain candidat à un autre niveau de compétition ? Plus précisément, quelle est l'influence d'un maire pour pouvoir influencer les élections législatives de l'État en faveur de son parti ? Cette relation dépendra certainement de l’articulation du parti et de sa capacité d’organisation.

Contexte d'évaluation

Pour que le parti d'un maire élu ait un avantage potentiel lors des prochaines élections nationales (qui ont lieu 2 ans après les élections locales), son organisation doit être bien articulée, sinon les candidatures seraient traitées de manière isolée et individuelle. La planification électorale dépendra de la structure et de l’administration du parti, notamment de son degré de centralisation. D’une part, les partis centralisés auraient une direction nationale responsable de l’ensemble de l’organisation et prendraient les décisions concernant le recrutement des dirigeants locaux, la sélection des candidats et les stratégies de coalition. D’un autre côté, les partis décentralisés donneraient aux dirigeants locaux plus d’autonomie pour définir des stratégies et négocier des coalitions.

Au Brésil, la structure du fédéralisme reconnaît la souveraineté politique des municipalités et donne aux maires le pouvoir de mettre en œuvre certaines politiques publiques, l'accent étant mis sur l'éducation et la santé. Compte tenu de cette importance, le niveau municipal devient un acteur clé dans le conflit électoral et aboutit à une structure de parti plus décentralisée. Bien qu’il existe un ordre hiérarchique au sein du parti entre la direction nationale, la direction de l’État et la direction municipale, les conventions municipales disposent d’un haut degré d’autonomie en matière de recrutement, de sélection des candidats, de définition des politiques et des stratégies de coalition. Cela motive l’exploration de la question de l’importance des dirigeants locaux dans des élections plus générales.

Détails de l'intervention

L’influence exercée par les maires lors des élections nationales serait le signe de l’existence d’articulations intra-parties au Brésil et mettrait également en évidence l’importance des dirigeants locaux. Cette idée contraste avec l’intuition d’une influence nationale sur les structures locales et de l’unanimité des directions supérieures sur les régionales. Avelino et coll . (2012) explorent cette question à partir des résultats des élections municipales de 2008 et des élections nationales de 2010 au Brésil. Premièrement, les candidats à la mairie sont filtrés pour isoler uniquement les deux plus votés, excluant les communes au second tour et avec un seul concurrent. Deuxièmement, la proportion de votes nominaux et de parti pour les candidats aux postes de député d'État et fédéral des partis des deux candidats à la mairie sélectionnés par la première procédure est ajoutée. En utilisant la proportion de voix pour les députés en 2010, ainsi que certaines caractéristiques des communes et la marge de victoire des maires en 2008, l'effet recherché peut être mesuré en suivant l'explication ci-dessous.

Détails de la méthodologie

Pour isoler l'effet politique du maire dans les élections à la mairie, il suffirait de comparer la différence dans la proportion de voix lorsque le même candidat gagne et perd les élections à la mairie, la différence étant alors comptée comme l'influence du maire. maire. Toutefois, dans la pratique, un seul des résultats (victoire ou défaite) est observé lors des élections. Il faut donc trouver un nouveau paramètre de comparaison et cela en considérant uniquement les communes dans lesquelles la marge de victoire du maire en 2008 sur le candidat à la deuxième place était faible.

L’idée derrière cet argument est que les partis ayant des résultats électoraux similaires auraient une influence similaire dans les municipalités, c’est-à-dire que lorsque la différence de marge de victoire est faible, on suppose que l’élection a été définie par des facteurs aléatoires dans le comportement des électeurs. Ainsi, dans ces communes, l'influence des deux partis filtrés ne serait pas si distincte l'une de l'autre et la différence dans la proportion de voix pour les députés serait causée par le maire. Par conséquent, le groupe de traitement est composé du parti vainqueur dans chaque commune aux élections municipales de 2008 et le groupe de contrôle est le parti arrivé en deuxième position.

Résultats

L'influence politique du maire a été mesurée pour des marges de victoire inférieures à 5%, 3% et 1% et pour chacun de ces exercices le nombre d'observations était respectivement de 1374, 823 et 266 communes. Même avec la variation de la marge de victoire et des observations, le résultat de l'effet politique du maire était similaire dans toutes les mesures, restant entre 3,4% et 4,28%. En d'autres termes, avoir remporté les élections municipales implique une proportion plus élevée de voix pour les députés du parti du maire de cette commune que pour le parti du candidat qui a perdu les élections municipales.

Leçons de politique publique

L’étude présentée apporte quelques enseignements. Premièrement, il apparaît que l’effet politique du maire est positif, c’est-à-dire que les partis qui ont élu les maires en 2008 ont eu un avantage lors des élections des députés en 2010. S’il n’y avait pas de coordination au sein du parti, avoir un maire élu aurait aucun rapport avec les votes des autres sphères de gouvernement, c'est-à-dire que ce résultat met en évidence à la fois l'existence de relations entre les différents niveaux d'organisation du parti et un rôle actif du maire dans le soutien de son parti lors des élections scolaires.

Référence

Avelino, Georges ; Biderman, Ciro ; Barone, Leonardo S. « Articulations intrapartis et performances électorales au Brésil ». Données, vol. 55, n. 4, p. 987-1013, 2012.